RTBF
: La
moitié de la planète suffoque: 41 degrés
en Grèce, 35 en Suède, le mois le plus
chaud depuis 260 ans
Le
Monde : L’été
a été marqué par une succession de catastrophes
liées au dérèglement climatique mais aussi
par l’extinction de toute volonté politique
de lutter contre ce phénomène.
Sciences
et Avenir
: Réchauffement
Climatique : + 5°C si on ne fait rien.
France Info : Les
derniers scénarios de l'emballement du
climat : des conséquences imprévisibles.
Le Monde : La
Terre risque de se transformer en « étuve
» à cause du changement climatique
Le
déclin biologique des sols
est
un problème plus grave encore que le réchauffement
climatique
"Un
hectare de terre fertile contient en moyenne
1 tonne de vers de terre, 1,7 tonne de
bactéries, 2,7 tonnes de champignons,
qui par leurs mouvements brassent silencieusement
une masse considérable de matière
fertile. Une vie foisonnante travaille
les sols : sur chaque hectare, dans les
20 premiers centimètres de profondeur,
vous trouvez l’équivalent, en poids, de
"500 moutons !", décrit Daniel
Nahon. Un chiffre divisé par cinq
dès lors que la terre est cultivée. Et
bien plus lorsque les pratiques chimiques
et mécaniques agricoles ne respectent
pas les sols. Il y a quelques années,
on avait déjà perdu 90% des vers de terre."
À l’échelle de la planète, "cette
perte de fertilité provoque une
perte à 400 milliards de dollars par an",
selon David
Pimentel.
"
Le « déclin biologique » des sols
est
un problème plus grave encore que le réchauffement
climatique, prévient Daniel Nahon. La
qualité des sols agricoles se dégrade.
Au point de mettre en cause la capacité
à nourrir les humains. Les sols s’érodent,
se dégradent, perdent de leur fertilité,
poursuit le chercheur. On considère à
tort qu’ils vont produire éternellement.
Mais, un jour prochain, on n’observera
pas seulement une chute de la productivité,
mais une non-production." source
Daniel
Nahon professeur
de géosciences à l’université Paul-Cézanne
d’Aix-en-Provence
http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/12/08/a-nantes-les-herissons-travaillent-pour-la-biodiversite_1277604_3244.html#DUUZSLwKW5usG34v.99
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/12/24/le-herisson-des-villes-plus-paresseux-que-celui-des-champs_1457388_3244.html#bGGs7JS6AkoDqvb1.99
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Une espèce
sentinelle
En
effet, le hérisson est une sentinelle
écologique, une espèce dont la sensibilité
sert d'indicateur précoce des changements
de l'environnement d'un écosystème. Elle
révèle ces changements par des signes
cliniques visibles de l'altération de
sa physiologie, par exemple le jaunissement
des feuilles, la présence d'anticorps,
etc.
Le
hérisson débusque scarabées, cafards,
chenilles et vers dans un univers tranquille
et discret à l'écart des humains. Et son
inaptitude face aux champs immenses sans
aucun bocage, autrement dit, son penchant
pour le modeste le marginalise. Il est
cependant un parfait indicateur de la
santé de nos haies et de nos jardins.
Car notre omnivore aux 7 000 piquants
indique la présence de polluants dans
la nature. Les hérissons retrouvés morts
peuvent faire l'objet d'analyses toxicologiques
pour rechercher les herbicides et pesticides
accumulés dans ses organes. Comme
les thons, les plus grands poissons en
haut de la chaîne alimentaire des
petits poissons, et qui concentrent dans
leurs organes vitaux les métaux
lourds, les hérissons sont en haut
de la chaîne alimentaire des insectes.
Pour
info, des chiffres alarmant ont été relevés
par Hubert Védrine dans son livre Le
Monde au défi, la France est en Europe
le premier utilisateur de pesticide :
5,4 kg pulvérisés par hectare cultivable,
contre 3 kg en moyenne en Europe. L'achat
de produits phytosanitaires a bondi de
9 % en 2013, et de 9,4% en 2014. La consommation
de pesticides est donc aujourd'hui plus
du double en France qu'en Europe ! Et
combien de centaines de commentaires de
la pétition https://www.change.org/p/sauvons-les-hérissons-en-danger
qui alarment sur le fait que depuis 3
ou 4 ans, on ne voit plus du tout de hérissons
dans les campagnes en France !
D'ailleurs,
on serait tenté de dire que si un lieu
ne convient pas aux hérissons, c'est qu'il
ne convient à personne.
M.
Nigel Reeve affirme que l'urbanisation
a contribué et contribue de plus en plus
au déclin de l'espèce. Le hérisson adore
les interstices, les coins sauvages et
les fouillis faits de ronces où ils se
dissimulent dans la journée et pendant
l'hiver. Il faut donc défragmenter les
cités afin qu'il y ait davantage de friches.
Le hérisson se meurt, car nous n'avons
pas conscience de ce que nous lui faisons
subir. Sans cette connaissance nécessaire
de l'animal, très silencieusement, un
monde inoffensif se fait maltraiter et
agresser, et, du fait qu'il ne se voie
presque pas, on n'en parle guère. Alors,
si l'on n'adopte pas une doctrine d'action
rapide, le hérisson s'éteindra d'ici quelques
décennies, et ne sera plus qu'un souvenir
pour les générations à venir. The Guardian,
édition numérique en date du 17 janvier
2006, enquête de Adam Nicolson : http://valleech.perso.sfr.fr/herisson/herisson/disparition.html
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Une
espèce parapluie
Protéger
une espèce parapluie revient à protéger
l'ensemble du biotope associé à cette
espèce dont les besoins (la niche écologique)
incluent ceux de nombreuses autres espèces.
En la protégeant, on étend la protection
à toutes les espèces qui partagent son
habitat ou qui interagissent avec sa
niche écologique. Les espèces parapluies
sont souvent de grands mammifères, mais
elles peuvent aussi être très petites
comme certains papillons.
La
restauration et la protection de son
habitat sont essentielles, ce qui par
voie de conséquence améliorera l'habitat
d'un grand nombre d'autres espèces aquatiques1.
En utilisant certaines espèces au statut
très médiatisé, comme le tigre ou le
panda géant, on peut également permettre
la sauvegarde de l'ensemble de leur
écosystème. La taille du territoire
n'est pas le seul critère, et l'on peut
étendre la définition à un concept plus
général : une espèce parapluie est une
espèce dont les besoins (la niche écologique)
incluent ceux de nombreuses autres espèces
; en la protégeant, on étend la protection
à toutes les espèces qui partagent son
habitat ou interagissent avec sa niche
écologique. Les espèces parapluies sont
souvent de grands mammifères « charismatiques
», mais peuvent aussi être plus petites,
comme certains papillons par exemple3.
Connaître
et aider les hérissons, car son
environnement est aussi le votre...
Il
est important de connaître un de
leurs comportements, qui pourrait expliquer
sa pérennité depuis tant de millions d'années.
En effet, l'autolubrification est une
séquence comportementale très particulière
à cette espèce : au contact de certains
objets, de certains matériaux ou de certaines
odeurs, le hérisson renifle, lèche, mâchonne,
puis produit une grande quantité de salive
mousseuse imprégnée de la substance originale
dont il essaie d'enduire les piquants
de son dos, se contorsionnant autant que
possible. Les substances peuvent être
aussi variées qu'un bout de plastique,
un mégot de cigarette, une herbe aromatique
particulière. Dans tous les cas, il s'agit
d'odeurs remarquables et puissantes. De
nombreux tests conduits aussi bien en
laboratoire que sur le terrain ont établi
la primauté du sens de l'odorat chez le
hérisson, et il est raisonnable de penser
que cet animal peut détecter les odeurs
sur une bien plus grande distance que
ne pourrait le faire un humain. Dans ces
conditions, l'autolubrification peut donc
être interprétée comme un dispositif de
signalisation dont la fonction consisterait
à avertir de la présence d'un autre hérisson
et des odeurs qui composent son territoire...
«
La meilleure prise de conscience pour
respecter la Nature
consiste à le faire avec la Nature qui
se trouve en bas de chez nous »
Les
experts anglais nous alertent : « Les
ONG comme Green Peace ou le WWF se trompent
de cibles quand elles starifient les ours
polaires ou les pandas, bien trop éloignés,
beaucoup trop virtuels. En effet, nous
sommes aussi peu prédestinés à former
un couple harmonieux avec Georges Clooney
ou Kate Moss qu’avec un éléphant ou une
girafe ! » Il faut changer de paradigme.
Nous avons plutôt intérêt à aimer notre
voisin de palier, le Hérisson, celui qui
farfouille dans une haie, juste au fond
de notre jardin.
En
effet, grâce à ses incroyables facultés
d’adaptation depuis 60 millions d'années,
celui qui prend soin du Hérisson réalise
qu’il a quelque chose que les autres n’ont
pas. Il nous fait prendre conscience des
liens de cause à effet entre la fragmentation
des zones urbaines et la circulation automobile
toujours plus dense. On y réfléchit alors
à deux fois avant d’entreprendre d’inutiles
trajets. Peu à peu, on replante des haies,
on fait revivre des coins de nature sauvage.
Puis on encourage l’agriculture locale,
biologique et toutes ces actions quotidiennes
qui nous libèrent des chaines qui nous
mènent inexorablement vers de graves changements
climatiques…
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Sauve les Hérissons, Sauve le Monde
!